Le problème de l’emballage

Publié le par Hubert Mansion

Au Québec, les vendeurs ne font pas d’emballage cadeaux, mais les caissières remplissent le sac de courses. En Europe  les caissières ne touchent pas au sac mais les vendeurs proposent d’emballer.

On reconnaît donc toujours mes cadeaux par leur aspect extérieur horrible. Je n’ai pas besoin de couleurs spéciales, d’étiquettes ou de ficelles bizarres pour identifier mon paquet parmi tous les autres: c’est le plus laid, avec des coins trop grands, des mètres de scotch pour rafistoler l’ensemble, un papier découpé n’importe comment qui fait toujours dire: «Ah! Voilà le cadeau d’Hubert!».

Quand l’objet est perpendiculaire, passe encore; mais s’il s’agit d’une forme géométrique complexe, mon emballage devient dramatique et dégoûte presque de l’ouvrir.

J’avais donc décidé de n’offrir que des choses carrées. Mais il en existe très peu.  À part les CD, les carrés de céramique pour la salle de bain et certaines boîtes de cigarillos d’Afrique du Sud, il n’y a que des rectangles,  des cylindres, des triangles isocèles et d’autres formes effrayantes: autant essayer d’emballer un hélicoptère.

J’en suis donc réduit à offrir des certificats cadeaux que je glisse dans une enveloppe (parfois la vendeuse veut bien le faire elle-même moyennant 0,75$ plus taxes pour l’enveloppe et la manutention).  Mais il y a alors un problème que je n’ai pas encore résolu: comment fait-on pour effacer le prix?

 

 

 

 

 

  

Publié dans Le Livre

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